Salut, Pontiac !!

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Fred Ryan
Éditorialiste Invitée
Guest Editorialist


Fred Ryan
Éditorialiste Invitée
Guest Editorialist

Le message reçu ici dans le Pontiac, année après année, est que tout va mieux dans la ville. Les prospectus et les annonces nous le disent (au milieu des soldes hebdomadaires), et nous parcourons des kilomètres pour acheter les produits disponibles sur place. Ils sont tellement mieux, ces lotissements sans arbres, ces tours d’appartements en forme de machines, ces mini-maisons entassées sur des mini-lots… puis la Covid arrive!
La foule, autrefois si excitante, est soudain devenue la menace. Six mois plus tard, nous avons vu que personne n’est morte ici, les taux d’infection sont si bas que notre hôpital peut fonctionner comme un hôpital et pas seulement comme une forteresse anti-Covid. Nous avons suivi les directives, faisant preuve d’une intelligence et d’une confiance en nos autorités que les villes ne peuvent
pas tout à fait atteindre. 
La Covid nous montre que les bons moments ne sont pas toujours liés à la congestion et à la proximité avec les autres. Il a fallu cette calamité pour faire
comprendre que les grands espaces surpeuplés des villes sont des dangers pour
l’humanité, et pas seulement des parcs de loisirs. Le divertissement offert par la vie en ville l’emporte-t-il sur la mort au ventilateur ?
Et le fait que Pontiac ait réussi à maintenir un taux d’infection à un faible niveau montre un niveau d’intelligence sociale qui n’est pas si évident dans les
points chauds urbains de Covid. Nous ne sommes pas inondés de dénicheurs
de masques ou d’accros à la conspiration, comme semblent l’être les villes.  Peut-être manquons-nous de chiffres pour donner de la substance aux négationnistes, mais il semble y avoir peu de signes que les habitants de Pontiac soient hostiles à la science — ni méfiants des meilleures intentions de leurs gouvernements. Pontiac a compris l’urgence très tôt, a suivi les règles – et nous nous trouvons maintenant
dans une situation de pandémie relativement sûre. Relativement sûre.
Cependant, les pandémies passées ont entraîné des deuxièmes, voire des troisièmes vagues d’infection. Certaines se reproduisent depuis des années. Et ces dernières sont souvent plus destructrices que la première vague. Peut-on donc supposer que nous resterons vigilants et que nous ne nous empresserons pas de nous exposer et d’entrer en contact avec les autres par pure impatience ou par hystérie ? Nous devons encore faire face aux ouvertures d’écoles. Nous devons encore reconnaître les tensions mentales que cet isolement et cette peur engendrent, et combien il est facile d’éclater dans les extrêmes sans préavis. 
Nous sortirons également de cette pandémie, je pense, plus sûrs de nous, plus
confiants dans notre propre jugement et dans celui de
nos voisins. Comme tous les endroits surpeuplés, les villes semblent préparer
leurs habitants au pire. Nous connaissons ces endriuts. Et nous gardons nos distances. 
Bon travail, Pontiac.  Continuons comme ça !