Retour sur les communications du CISSSO

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Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist


Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist

La mobilisation face à la fermeture du service d’obstétrique pour six mois à l’Hôpital du Pontiac a débuté quelques heures après l’annonce du Centre intégré de santé et des services sociaux de l’Outaouais. Lors de la manifestation à Gatineau, le ministre responsable de l’Outaouais Mathieu Lacombe a expliqué que ce qui était important, c’était le dialogue et les communications. Effectivement, les communications entre les différents intervenants peuvent souvent aider à résoudre les problèmes. C’est aussi le point de vue de la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, la Dre Diane Francoeur. Elle dit avoir appris la nouvelle de la fermeture de l’obstétrique via les médias d’informations. « J’étais déçu de ne pas avoir été consultée préalablement parce que j’envoie un médecin spécialiste  qui n’a pas besoin d’être là s’il n’y pas d’obstétrique. La
direction doit prendre le taureau par les cornes, parce que l’expérience qu’on a avec votre région, c’est que les médias sont informés plus vite que nous. Les médias ne peuvent pas emmener des solutions mais nous on peut en trouver », a-t-elle confié à ma collègue Élizabeth Séguin. Toujours dans cette perspective, j’ai
aussi personnellement informé plusieurs politiciens du Pontiac de la décision du CISSSO de fermer l’obstétrique. Sachant que la problématique des fermetures
temporaires a durée pendant des mois, que la décision est tombée avant qu’une
rencontre ait lieu avec les élus locaux sur le sujet, il y a indéniablement eu des lacunes dans les communications du CISSSO avec le milieu. Sans chercher de coupable, le CISSSO ne peut plus se permettre ce genre d’erreur.
Je me répète mais cette décision a des impacts négatifs sur le développement de la région et sur la santé des citoyens. Une fermeture de la sorte provoque du stress, de l’anxiété et donne une mauvaise image à une région qui fait pourtant tout pour changer sa situation économique. Les réactions politiques comme celle du maire de Campbell’s Bay Maurice Beauregard ont été intéressantes à observer. « Je déteste dire ça mais je pense que c’était évitable et des mesures auraient pu être prises avant. Par contre, je suis prêt à travailler avec eux dans le futur », a déclaré M. Beauregard sur un ton d’ouverture. La création d’un comité par la MRC de Pontiac est aussi une bonne initiative qui devrait permettre d’informer les politiciens locaux d’avance et non à la suite d’une conférence de presse.
Entendons-nous, la situation actuelle ne doit pas être un enjeu politique. C’est surtout une belle occasion de voir comment le gouvernement actuel peut traiter le Pontiac. Cette question dépasse le domaine de la santé. Entre la relance de l’industrie forestière, les projets économiques, les besoins d’infrastructures (piscine, aréna, route), la santé et l’éducation, la « machine gouvernementale québécoise » a une belle occasion de démontrer que le développement du Pontiac est pris au sérieux en offrant des solutions qui pourront convenir à la particularité du Pontiac.