Plans d’urgence obligatoires : la course contre la montre des municipalités

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Allyson Beauregard

MRC PONTIAC et MUNICIPALITÉ DE PONTIAC – Il reste moins de trois semaines aux municipalités pour respecter l’échéance fixée au 9 novembre par le gouvernement provincial en ce qui concerne la mise en place des plans d’urgence.

Allyson Beauregard

MRC PONTIAC et MUNICIPALITÉ DE PONTIAC – Il reste moins de trois semaines aux municipalités pour respecter l’échéance fixée au 9 novembre par le gouvernement provincial en ce qui concerne la mise en place des plans d’urgence.
Bien qu’il n’ait pas été exigé par le passé, le « règlement sur les procédures d’alerte et de mobilisation et les moyens de secours minimaux pour protéger la
sécurité des personnes et des biens en cas de sinistre » (adopté en avril 2018) rend obligatoire la mise à jour des plans d’urgence à la lumière du nombre
de catastrophes survenues au Québec ces dernières années.
« Certaines municipalités n’ont besoin que de mettre à jour certains éléments de leurs plans, tandis que d’autres ont dû en créer de nouveaux à partir de zéro.
La plupart des municipalités ont presque terminé », a déclaré Julien Gagnon,
coordonnateur en sécurité publique et civile de la MRC de Pontiac.   
Dans le Haut-Pontiac, L’Isle-aux-Allumettes, Sheenboro et Chichester
ont un plan conjoint qui remonte à 2002. « Compte tenu de sa date de création, plusieurs changements majeurs s’imposaient. Nous avons fait des
mises à jour mineures jusqu’à l’inondation de 2017, mais nous avons identifié
depuis les secteurs-clés à améliorer et des révisions majeures sont en cours », a déclaré Alicia Jones, directrice générale de L’Isle-aux-Allumettes et Chichester.
Les révisions portent principalement sur la communication avec les citoyens et les refuges temporaires. « Nous mettrons en place un nouveau système d’alerte d’urgence auquel les citoyens pourront s’inscrire afin de recevoir des notifications d’urgence par téléphone, par SMS ou par courriel. Nous devons également veiller à ce que nos refuges temporaires soient bien équipés pour accueillir les sinistrés, et nous travaillons donc à la conclusion d’ententes avec des organismes locaux à cette fin », a expliqué Mme Jones.
Selon M. Gagnon, les municipalités savaient que ce règlement entrerait en vigueur depuis environ un an maintenant, mais avec les graves inondations du
printemps, la priorité a été accordée aux mesures de secours. Malgré tout, la date d’échéance n’est pas négociable. « Nous n’avons pas vraiment le choix. Même si les mesures de rétablissement à la suite des inondations et les modifications aux ZIS prennent beaucoup de temps, le règlement doit être respecté puisque la date limite est ferme », a-t-il déclaré.
« Les inondations ont certainement retardé notre travail sur le plan d’urgence, mais nous sommes sûrs de pouvoir respecter l’échéance », a déclaré Mme Jones.                         
Les choses n’avancent pas aussi vite à Waltham selon le directeur général Fern Roy. « La municipalité et les résidents sont encore en train de se remettre des inondations, alors nous avons été très occupés. Nous commençons à peine à
rattraper le retard que nous avons accumulé. », a-t-il expliqué. Waltham met à jour son plan d’urgence chaque année, de sorte que peu de changements sont
nécessaires, a dit M. Roy, en assurant que Waltham respectera l’échéance. 
Joanne Labadie, mairesse de la Municipalité de Pontiac, a convenu que les récents événements ont retardé le processus de mise à jour : inondations, tornades et cartographie des zones d’intervention spéciale (ZIS). « Cependant, ces événements nous ont permis d’acquérir plus d’expérience en
gestion des catastrophes, qui sera reflétée dans notre nouveau plan. Le rapport Perras (2017), déposé l’hiver dernier, est un élément essentiel du plan. Ce rapport a documenté les événements et a dressé un portrait clair des leçons à en tirer », a-t-elle dit, en soulignant que la plupart des mises à jour nécessaires ont trait aux contacts et aux ressources de la Municipalité.
La MRC de Pontiac travaille également à l’élaboration d’un plan régional, aboutissement des plans municipaux, qui sera complété à une date ultérieure puisque ce plan régional n’est pas exigé dans le règlement provincial. Cependant, la MRC a dû créer un plan pour les TNO avant la date limite, qui a été adopté lors de la réunion du Conseil des maires du 16 octobre.
M. Gagnon croit que la mise à jour des plans aidera les municipalités à mieux se préparer aux catastrophes futures. « Les inondations de 2017 et 2019 ont permis d’acquérir beaucoup d’expérience et je suis sûr qu’elles ont contribué à faire passer le message que la préparation est cruciale dans ce type de situation », a-t-il conclu.
Au moment de mettre sous presse, les municipalités de Mansfield et de Fort-Coulonge, contactées parce qu’elles ont été durement touchées par les inondations du printemps, n’ont pu être rejointes.