Message pour la rentrée scolaire 2015-2016

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Arnaud de la Salle

La présidente de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, Madame Diane Nault fait part d’un message de

Arnaud de la Salle

La présidente de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, Madame Diane Nault fait part d’un message de
rentrée adressé aux médias, aux parents et à tous ceux qui se sentent de près ou de loin concernés par le devenir de cette institution publique qu’est l’école. Voici le contenu du
message qu’elle a fait
parvenir au Journal du Pontiac.
« Jamais l’avenir de
l’école publique n’aura
été autant menacé. Aux
compressions d’un milliard de dollars que les commissions scolaires ont dû éponger depuis 2010, ce qui représente environ trois millions de dollars pour la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, s’ajoute maintenant une importante réforme du réseau scolaire qui
ressemble de plus en plus à une privatisation de l’école publique.
Le mépris avec lequel
le gouvernement traite
les élus scolaires, les
gestionnaires, le personnel, les parents et les élèves du
système public d’éducation depuis quelques mois
est désolant. Le ministre
de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Blais, s’est empressé
d’annoncer, peu de temps après sa nomination, qu’il allait abolir la démocratie scolaire, décentraliser les responsabilités, imposer des fusions de commissions
scolaires, des regroupements de services et modifier le mode de perception de la taxe scolaire. Tous ces changements devraient faire l’objet d’un projet de loi, mais le ministre tarde à préciser ses intentions réelles, laissant tout le monde dans l’incertitude.
De plus, l’annonce de
ces changements sans précédent survient alors que nous sommes en pleine période de négociations pour le renouvellement des conventions collectives de nos quelque 500 employés, enseignants, professionnels et personnel de soutien, entièrement dédiés comme nous à la réussite des élèves.
Pour nous, une chose est claire: si le gouvernement va de l’avant avec sa réforme, l’école publique ne sera plus jamais la même, et ce sont les parents et les élèves qui en subiront les conséquences. »
La population n’aura
plus de prise sur les
décisions en éducation
« Sur le plan de la démocratie, la disparition des élus scolaires est
une perte de pouvoir
inestimable pour les parents et la population. Avec des élus à sa tête, l’école publique appartient à la population qui peut
questionner à tout moment les orientations et les choix pris par ses représentants dans la gestion des
fonds publics alloués
à l’éducation. Les élus
scolaires sont des hommes et des femmes de tous les horizons qui font le choix de s’engager en politique pour un seul objectif : la réussite des élèves. C’est aussi le seul palier démocratique où la parité entre les femmes et les hommes est une réalité. Quelle sera la motivation des personnes nommées par le gouvernement pour remplacer les élus scolaires? Oseraient-elles s’opposer à une décision gouvernementale qui aurait un impact sur les services aux élèves ou leur réussite? »
Les parents
perdront au change
« Si les 16 élus scolaires de notre commission
scolaire disparaissaient, les parents n’auraient plus de forum pour dénoncer, par exemple, une éventuelle fermeture d’école ou la
disparition d’un service comme le transport du midi. Dans le cas de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, il y a depuis plusieurs
an-nées une politique de maintien des petites écoles. De son côté, la communauté n’aura plus de forum d’écoute et d’échanges pour présenter des projets
stimulants pour le développement régional en partenariat avec l’école. Qui s’adressera aux élus
municipaux et provinciaux pour faire connaître les besoins de son milieu en matière d’éducation? »
Suite du message dans la prochaine édition du Journal du Pontiac.