Le forum socio-économique pour la circonscription fédérale de Pontiac
à Maniwaki, il en a été peu question. Normal, c’est plutôt de juridiction
Le forum socio-économique pour la circonscription fédérale de Pontiac
à Maniwaki, il en a été peu question. Normal, c’est plutôt de juridiction
provinciale. Reste que c’est un indice de qualité de vie. Pourtant, il s’agit d’une véritable industrie qui nous définit en tant qu’individu, famille et société. Je parle de la culture, un sujet qu’on oublie et pourtant il s’agit d’un des produits les plus consommés. Comme le démontrent plusieurs études telles que celle réalisée par Culture Mauricie, la culture est un levier de développement économique et un outil pour attirer des visiteurs et des résidents dans nos communautés.
Il y a quelques événements et associations culturels dans le Pontiac, maisleur situation est souvent précaire et il y’a peu de vision à long terme. Les gens qui y œuvrent font souvent du bon travail, mais ils sont habituellement bénévoles et n’ont pas toujours l’encadrement adéquat. Il n’y a pas de programmation comprenant des activités de sensibilisation de public, de personnes qui se rendent à la Bourse Rideau pour observer les tendances ni de promotion adéquate. Un diffuseur culturel possède habituellement un directeur qui s’occupe de réfléchir en groupe, à sa programmation, auxs besoins de son public et à la diffusion de la culture québécoise. Il y a certains efforts qui sont faits, clairement certaines municipalités connaissent son importance. Je pense entre autres à la municipalité de Mansfield-et-Pontefract qui a investi dans la série de films de
cinéma répertoire. Mais la survie de cette activité à long terme n’est pas garantie.
Les exemples de réussites culturelles dans le monde rural au Québec sont
nombreux. Prenons le cas de Saint-Camille, municipalité de 513 habitants, située dans la MRC des Sources dans les Cantons de l’Est. Communauté qui s’est démarquée au Québec par son diffuseur « Le petit bonheur » qui présente chaque année 15 spectacles professionnels d’auteurs-compositeurs-interprètes, demusique du monde, de spectacles pour jeunes publics, etc. Le nombre de places est limité selon les moyens de la salle et de la population. D’ailleurs sur le site Internet de la Municipalité de St-Camille, on peut lire que la fierté des Camillois est son centre culturel reconnu à travers tout le Québec. Au cours du dernier mois, j’ai fait un exercice: j’ai noté le nombre de fois ou j’ai entendu le nom de St-Camille via un artiste en entrevue à CHIP 101,9, ou n’importe quels autres médias. Au total, en septembre, à 9 reprises, j’ai entendu parler du centre culturel de St-Camille. Même genre de résultat pour Péribonka et d’autres communautés de la Gaspésie ou d’ailleurs, tous comptant moins d’habitants que l’Île-du-Grand-Calumet.
Revenons au forum qui s’est déroulé à Maniwaki. Le maire de Gatineau Maxime Pedneaud-Jobin est venu dire qu’il souhaitait des collaborations entre la
ville et le rural. Il s’agit carrément d’une occasion d’affaires à saisir. Les intervenants culturels à Gatineau sont nombreux, possèdent une expertise et pourraient nous être utiles. Le Pontiac n’a tout simplement pas les moyens financiers pour ignorer l’industrie culturelle.
François Carrier,
Directeur général
de CHIP FM
