Le mensonge d’une page de LNC

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Les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) ont récemment publié une annonce dans le Journal du Pontiac (14 août), dans laquelle ils affirment avoir « accompli un travail remarquable au cours des 60 dernières années, y compris la production d’isotopes médicaux vitaux et le développement des réacteurs CANDU… ».

Les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) ont récemment publié une annonce dans le Journal du Pontiac (14 août), dans laquelle ils affirment avoir « accompli un travail remarquable au cours des 60 dernières années, y compris la production d’isotopes médicaux vitaux et le développement des réacteurs CANDU… ». Mais en fait, LNC n’existe que depuis cinq ans et n’a joué pratiquement aucun rôle dans ce travail. Le gouvernement Harper a créé LNC en mai 2014 à titre de filiale de la société d’État fédérale Énergie atomique du Canada limitée (EACL). En septembre 2015, ce même gouvernement a donné à un groupe de sociétés canadiennes et étrangères toutes les actions de LNC, ainsi qu’un contrat de 10
ans pour exploiter Chalk River et d’autres sites nucléaires fédéraux. Deux sociétés américaines, Fluor et Jacobs, et une société canadienne, SNC-Lavalin, possèdent maintenant LNC.
Au cours de ses 62 années d’existence, entre 1952 et 2014, EACL a effectué des recherches en physique nucléaire, en physique des accélérateurs et en science des matériaux, mis au point des réacteurs nucléaires, produit du plutonium pour les armes nucléaires américaines et produit des isotopes médicaux. Aujourd’hui, EACL n’est plus qu’un noyau de 40 personnes qui achemine environ un milliard de dollars d’impôts fédéraux chaque année à LNC et aux sociétés qui en sont propriétaires.
Les « déchets de faible activité » que LNC veut entasser dans un monticule géant au bord de la rivière des Outaouais ne sont pas « à faible risque ». Il comprend de nombreux radionucléides à vie longue, comme le
plutonium qui peut être mortel en cas d’inhalation ou d’ingestion, et des substances dangereuses non radioactives comme les BPC, l’amiante et l’arsenic. Pour plus de détails sur la signification de l’expression « déchets de faible activité », veuillez
consulter la fiche d’information « Notes brèves au sujet des déchets radioactifs
de faible radioactivité » à www.concernedcitizens.net

Lynn Jones et Johanna Echlin
SHEENBORO/RENFREW COUNTY