Le Canada est-il le paradis?

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On entend souvent certains dire au détour d’une conversation que notre beau pays est l’endroit rêvé et que rien n’égale
le niveau et la qualité de vie que le
Canada nous assure. Je partage en
partie cette affirmation en ce qui

On entend souvent certains dire au détour d’une conversation que notre beau pays est l’endroit rêvé et que rien n’égale
le niveau et la qualité de vie que le
Canada nous assure. Je partage en
partie cette affirmation en ce qui
concerne les libertés individuelles, mais je reste mitigé sur certaines questions. En effet il serait bien simpliste de croire que tout est parfait dans le meilleur des
mondes.
Si je prends le système de santé par exemple, il est évident de voir que la
situation est loin d’être réjouissante. Depuis des années, le système souffre de sous-financement, d’un manque de  réforme structurel, d’un déficit d’image et de soutien du service public au profit du tout privé. L’hémorragie et la fuite des médecins qui partent à l’étranger pour exercer après avoir obtenu leur diplôme de médecine d’une université canadienne ne fait que rendre le tableau encore plus consternant. Mais le plus désolant dans tout ceci, c’est le constat que rien n’est fait pour inverser la
tendance ou trouver des solutions, ni le provincial, ni le fédéral n’abordent
le sujet de manière constructive et raisonnée.
Au niveau de l’éducation, ce n’est guère mieux.  Le système est aussi en crise et les récentes grèves ont démontré que les enseignants du Québec comme ceux de l’Ontario ont des difficultés à accepter l’austérité qui leur est infligée.
Le système de retraite a lui aussi été modifié en 2012 avec un allongement de la durée du travail passé de 65 à 67 ans et 47 % des actifs sans plan de retraite. La majorité des pays riches de l’OCDE affectent près de 10 % de leur PIB
aux retraites lorsque le Canada n’est
qu’à 6 %.
Pour un pays du G7, le Canada est censé avoir les moyens de ses
ambitions. Cependant cela commence à faire beaucoup d’exemples où l’on peut se demander comment il se fait que les richesses produites ne retournent pas à ceux qui en ont besoin. Comment
peut-on nous faire croire que nous n’avons pas les ressources et comment peut-on se résigner à abandonner l’État providence?
Arnaud  de la Salle