Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist
Malgré un été ralenti par la pandémie, les exploits sportifs de nos jeunes
Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist
Malgré un été ralenti par la pandémie, les exploits sportifs de nos jeunes
pontissois ont retenu particulièrement mon attention. Il y a de quoi être fier des nominations de Xavier et Naomie Lusignan au Gala Excellence Sportive Outaouais pour leurs exploits en haltérophilie et la sélection de Jonathan Presseau-Pieschke par les Olympiques de Gatineau. C’est aussi l’occasion de se demander ce qui peut être fait pour faciliter leur parcours et appuyer les prochains qui marcheront dans leur pas.
Les parents de Jonathan, Xavier et Naomie m’ont fait réaliser à quel point ils sont mis à contribution dans le développement des athlètes. Les succès sont encore plus significatifs étant donné la distance qui nous sépare des grands centres. Je n’enlève rien aux athlètes vivant à proximité de Gatineau et d’Ottawa, mais le degré de difficulté n’est pas le même lorsqu’on vit à Mansfield ou à Bryson. On le constate facilement lorsqu’on regarde le parcours de Jonathan. Obligé de faire plusieurs kilomètres par jour pendant des années pour s’assurer que Jonathan puisse suivre le programme de sport-étude à Gatineau, lui trouver par la suite une résidence à proximité de son école, les investissements de la famille ont été nombreux.
Du côté de Naomie et Xavier, j’ai été fasciné par l’haltérophilie et
l’environnement qui a été établi pour les aider à progresser. Leur père Sylvain m’a permis de comprendre les aspects qui ont été travaillé pour atteindre un
niveau supérieur. Discipline beaucoup plus complexe qu’elle ne le paraît, l’haltérophilie est un mélange de flexibilité, de vitesse, de coordination, de puissance et requiert une concentration hors du commun. L’alimentation, une routine d’entrainement, une santé mentale bien aiguisée ont été les bases du succès des deux athlètes. Le genre d’expertise qui a été développée par
cette famille pourrait assurément servir à d’autres dans le futur.
À voir le potentiel sportif que nous possédons, l’expertise et l’expérience que nous sommes en train de développer, il y a clairement une réflexion à avoir afin de planifier nos actions. Le succès du projet de la Plage du Pont Blanc, né d’une
collaboration entre deux municipalités et d’un organisme à but non lucratif, nous permet de réaliser ce que nous pouvons accomplir collectivement.
Il n’y a pas meilleure carte de visite pour une région qu’un athlète, un artiste ou une personnalité qui s’est démarquée. L’énergie et l’argent injectés dans le domaine sportif sont des investissements. Pensons à l’impact de Guy Lafleur à Thurso, de la famille Villeneuve à Berthierville ou encore de ce qu’a
permis de faire Pat Burns à Stanstead. Tous des endroits au Québec qui ont
bénéficié d’infrastructures, de retombées économiques et qui ont vu leur identité renforcée. Les municipalités du Pontiac pourraient aussi voir un jour ce genre
de retombée, si évidemment, nous commençons dès maintenant à réfléchir et investir.
