Front commun et grève du monde de l’enseignement

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Les enseignants en grève à Mansfield au bord de la route 148

Arnaud de la Salle, Gaëtan Forgues

Fort-Coulonge –
Le front commun SISP- CSN-FTQ était en grève le 26 octobre 2015, excédés


Les enseignants en grève à Mansfield au bord de la route 148

Arnaud de la Salle, Gaëtan Forgues

Fort-Coulonge –
Le front commun SISP- CSN-FTQ était en grève le 26 octobre 2015, excédés
par les propositions dégradantes du gouvernement et par les attaques à leurs conditions de travail. Les 12 306 travailleurs et travailleuses des services publics membres du Front commun de l’Outaouais ont décidé de s’unir dans ce mouvement de grève.
Une soixantaine d’enseignants et d’enseignantes, membres de la CSN, de la CSQ et de la FTQ, ont fait un piquet  de grève en front commun au niveau de la route 148 à Mansfield,
nous affirme Guy Croteau,
vice-président du Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières. La Commission scolaire des Hauts-Bois-de l’Outaouais (CSHBO) a pour sa part informé les parents et les élèves que les membres du personnel enseignant, professionnel et de soutien se joindraient  à cette journée de grève légale le lundi 26 octobre 2015.
La Commission scolaire s’est vue obligée d’annuler le transport scolaire et de fermer l’ensemble de ses établissements ainsi que ses services de garde. De plus, les comptoirs de paiements des taxes scolaires ont été également fermés. Toutes les activités ont repris 
normalement le mardi 27 octobre 2015.
Vers 13 h, au Manoir Sacré-Coeur de Mansfield, un autre groupe de manifestants, soit une trentaine de préposés en soin, secrétaires et travailleurs de
soutien se sont présentés ornés de pancartes, de
claquettes, de klaxons et de trompettes.
« Ça fait plus d’un an que nous avons entamé les négociations et les 12 000 employés des services publics de l’Outaouais sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Là, ça ne va plus, il faut que ça bouge ! », a déclaré Benoit Audet, répondant politique APTS et porte-parole du SISP dans la région.
« Avec son offre de geler les salaires pendant deux ans, le gouvernement se moque de nous », a
poursuivi Benoit Audet. «Continuer de s’appauvrir en travaillant toujours plus, personne n’accepterait ça ».
En plus de rester ferme sur sa position salariale,
le gouvernement souhaite réduire les rentes à la retraite en faisant passer de 5 à 8 ans la période de
calcul du salaire moyen, en plus de repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite sans pénalité. « Nous n’avions aucune demande à ce sujet puisque le régime de retraite est en excellente santé ».
Le portrait est aussi sombre du côté des tables de négociations sectorielles où les attaques aux
conditions de travail sont toutes aussi agressives, dans tous les secteurs d’emploi.
« Il ne faut pas oublier que ces 12 000 personnes se battent aujourd’hui pour obtenir des conditions de travail justes, équitables et nécessaires pour maintenir les services qu’ils nous offrent chaque jour. Si vous croyez encore que le public coûte cher, imaginez ce
que serait l’Outaouais sans
eux », de conclure Michel Quijada, président du Conseil central des
syndicats nationaux de l’Outaouais CSN.