Des produits non autorisés utilisés dans la construction d’une route Une compagnie de l’extérieur se débarrasse des rebuts

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La Municipalité a émis une ordonnance de cessation de travaux et a rapporté la situation aux autorités concernées après que l’inspecteur municipal eut découvert une utilisation, à grande échelle, de matériel non autorisé par des compagnies de Gatineau.


La Municipalité a émis une ordonnance de cessation de travaux et a rapporté la situation aux autorités concernées après que l’inspecteur municipal eut découvert une utilisation, à grande échelle, de matériel non autorisé par des compagnies de Gatineau.

Allyson Beauregard

MUNICIPALITÉ DE PONTIAC – Au cours d’une patrouille de routine, le 31 mai dernier, l’inspecteur de l’urbanisme est intervenu pour arrêter la construction d’un chemin de plus d’un kilomètre de longueur sur une terre agricole: une grande quantité de matériel non autorisé était utilisé près de la route Chemin Smith Léonard. L’entrepreneur utilisait des matières résiduelles, dont du ciment et des briques et d’autres matériaux contaminés, pour réaliser ces travaux.
 Ce chantier implique deux entreprises de Gatineau, une compagnie de camionnage qui utilise six camions à benne et des services de collecte de matières résiduelles, tous employés par le propriétaire du terrain pour construire ce chemin.
Selon une source anonyme, le propriétaire du terrain avait déjà versé
une somme 75 000$ aux compagnies quand le chantier a été découvert.
La Municipalité a immédiatement émis une ordonnance pour faire
cesser les travaux et a rapporté la situation au MDELCC (Ministère du Développe-ment durable, de l’Environ-nement et de la Lutte contre les changements climatiques) et à la CPTAQ (Commission de protection des territoires agricoles du Québec) afin de s’assurer que les travaux sont interrompus de façon
permanente, que les terrains sont restaurés et que les contrevenants sont mis à l’amende.
Selon le maire Roger Larose, il est important que les entreprises impliquées dans cette affaire soient tenues responsables de leurs actions. « Des compagnies sans scrupules semblent avoir pris l’habitude de se débarrasser de leurs déchets dans
les zones rurales. La Municipalité veut envoyer un message clair: cette pratique n’est pas acceptable. Nous allons nous assurer que toutes les parties impliquées sont poursui-vies ». Selon Dominic Labrie, responsable des communications à la Municipalité, c’est le plus important site de déversement de matières illégales jamais rapporté à la Municipalité: « Nous avons été témoins d’incidents de déversement de petites quantités, mais jamais de cette importance. Certaines compagnies veulent se débarrasser de leurs rebuts et ne s’occupent pas des lois et des règlements », ajoutait-il.
En avril, la Municipalité a débuté le processus
d’amendement de son règlement qui encadre les opérations d’excavation et de remplissage sur son territoire. Selon le nouveau règlement, toute personne qui effectue du remplissage doit respecter les standards de qualité déterminés par le MDELCC pour le matériel utilisé et doit aussi obtenir une autorisation de la Municipalité.           (Tr. L.T.)